Attracteurs

Attracteur d’apprenance ?

Quid est ?

Pour moi cette “notion” (concept encore flou) en pédagogie provient de la conjugaison de 3 sources.

  • En didactique, avec Michel Roger (1985, thèse Paris V, p. 470) : il a pour la première fois introduit en didactique ce concept (qui a une définition précise dans les théories mathématiques de la morphogenèse) comme élément de l’action didactique.
  • En “pédagogie” des TIC, à l’Injep, avec Gérard Clergue (thèse à Paris X en 1991) dans l’étude des systèmes et des théories du chaos avec des logiciels qui permettaient de les illustrer et que nous avons utilisés comme “outils” de rééducation pour des mineurs en difficultés (PJJ).
  • En psycho, j’écrivais dans ma thèse en 1994, p. 106 :

L’apprentissage consiste essentiellement à modifier des capacités mentales. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les méthodes de développement intellectuel qui apparaissent de plus en plus dans la formation des sujets en difficulté scolaire ou professionnelle.
Cependant, il nous faut faire allusion à une nouvelle conception cognitiviste qui tente d’expliquer l’apprentissage, non au niveau symbolique, mais à un niveau sub-symbolique (J.-L. Mc Clelland,  R. Rumelhart, 1986). Pour cette théorie (du traitement de l’information et du fonctionnement du cerveau), le niveau symbolique (macro-cognitions) émerge de la modification, permanente et continue, de la configuration des poids synaptiques d’un réseau d’unités élémentaires de traitement, largement interconnectées et fonctionnant en parallèle.  Apprendre résulte donc ici de la convergence de tels systèmes micro-cognitifs vers des points d’équilibre jouant le rôle d’attracteurs – (G. Tiberghien, J.-L. Roulin, A. Pollier, 1988).
Autrement dit, “l’apprentissage n’est pas un processus d’accumulation des représentations de l’environnement, c’est un processus continu de transformation du comportement à travers un changement de la capacité du système à la synthétiser” (Maturana H.R., Varela F. J., 1980).

  • En psychopédagogie, à l’issue de mes formations aux méthodes d’éducabilité cognitive (PEI, ARL et Entrainement mental) dont, pour l’essentiel, j’ai synthétisé les théories et les principes pédagogiques utiles à la formation des adultes en général dans ma thèse (cf. « Outils pédagogiques« ).

Ces différentes approches m’ont conduit à me forger la certitude qu’en agissant sur les modalités pédagogiques d’une situation d’apprentissage on pouvait “influencer” les comportements d’apprentissage en créant une dynamique d’auto-alimentation des motivations à apprendre permettant au sujet d’augmenter ses performances d’apprentissage, de développer ses capacités et de favoriser l’acquisition de compétences.
L’un des objets de la formation, en agissant sur l’environnement des sujets en formation, étant alors la construction d’attracteurs cognitifs, conceptuels et motivationnels.

Voir un diaporama autour de ces idées : Recompositions motivationnelles des concepts d’autonomie et d’apprenance et attracteur d’apprenance

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